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Photo du rédacteurRobert Delpeuch

Élevage nomade

L'élevage nomade en Côte d'Ivoire, principalement pratiqué par les Peuls avec des zébus, présente des conséquences complexes sur le plan organisationnel et social, notamment en termes de conflits :

Conséquences organisationnelles:

  • Difficulté de suivi sanitaire et administratif: La mobilité des troupeaux rend difficile le suivi sanitaire des animaux, la vaccination et le contrôle des maladies. De plus, l'enregistrement et la taxation des animaux sont compliqués, ce qui peut entraîner des pertes de revenus pour l'État.

  • Pressions sur les ressources naturelles: La transhumance peut entraîner une surutilisation des pâturages et des points d'eau, contribuant à la dégradation des sols et à la déforestation.

  • Conflits d'usage des terres: Les éleveurs nomades entrent parfois en conflit avec les agriculteurs sédentaires pour l'accès aux terres et aux ressources, notamment pendant les périodes de sécheresse.

Conflits sociaux:

  • Conflits agriculteurs-éleveurs: Les conflits d'usage des terres peuvent dégénérer en affrontements violents entre agriculteurs et éleveurs, avec des pertes en vies humaines et des déplacements de populations.

  • Tensions intercommunautaires: Les conflits liés à l'élevage nomade peuvent exacerber les tensions intercommunautaires, notamment entre les Peuls et les autres groupes ethniques.

  • Stigmatisation des Peuls: Les Peuls, souvent perçus comme des étrangers, sont parfois stigmatisés et accusés de tous les maux liés à l'élevage nomade.

Pistes de solutions:

  • Amélioration de la gouvernance du pastoralisme: Mise en place de cadres réglementaires clairs pour l'accès aux ressources et la gestion des conflits, ainsi que de mécanismes de concertation entre éleveurs, agriculteurs et autorités locales.


  • Promotion de pratiques d'élevage durables: Encouragement de pratiques de gestion des troupeaux et des pâturages respectueuses de l'environnement, telles que la rotation des pâturages et la gestion des points d'eau.

  • Appui aux organisations d'éleveurs: Renforcement des capacités des organisations d'éleveurs pour la gestion des conflits, la représentation de leurs intérêts et la promotion de pratiques d'élevage durables.

  • Sensibilisation et dialogue intercommunautaire: Organisation de campagnes de sensibilisation sur les enjeux de l'élevage nomade et de dialogues intercommunautaires pour favoriser la compréhension mutuelle et la résolution pacifique des conflits.

Il est important de noter que l'élevage nomade fait partie intégrante de la culture et de l'économie de certaines communautés en Côte d'Ivoire. Il est donc essentiel de trouver des solutions qui permettent de concilier les intérêts de tous les acteurs et de préserver cet héritage culturel tout en assurant un développement durable.

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