Située dans la région des Grands-Ponts et chef-lieu du département de Grand-Lahou, elle est le produit de la réimplantation de l'ensemble des administrations et d'une grande partie de l'actuel Lahou-Kpanda en 1973, menacée par l'érosion, vers un site 15
km au nord et sur un relief à plus de 65 m au-dessus du niveau de la mer.
Grand-Lahou est située à proximité de la rencontre des eaux de l'océan Atlantique, de la rivière Bandama et de la lagune Tagba (elle est de ce fait parfois surnommée la « ville des trois eaux »). Elle se trouve à une vingtaine de kilomètres de la côte, et à une centaine de kilomètres d'Abidjan.
Conséquences du réchauffement climatique, la ville ancienne de Grand-Lahou, avec ses 20 000 pêcheurs et habitants, subit une très forte érosion, menaçant son existence à moyen-terme.
En 1973, Grand-Lahou, ancien comptoir colonial et commerçant de bord de mer, a déjà dû être délocalisé 20 km plus au nord. La construction du barrage hydroélectrique de Kossou au centre du pays, trois ans plus tôt, a ralenti le débit du Bandama, le fleuve ne parvenant plus à repousser les vagues de l’Atlantique. Face à un océan très agité en raison des tempêtes à répétition, l’embouchure de sable est chaque année rongée de plusieurs dizaines de mètres vers l’ouest, grignotant ce qu’il reste de l’ancien bourg, renommé Lahou-Kpanda par ses habitants. Large de 2 km dans les années 1920, le village n’est plus qu’une fine bande de sable de moins de 200 mètres. Mais en dépit du risque de submersion, certains habitants, surtout des pêcheurs, s’accrochent à leurs terres.
Commentaires