Les toiles de Korhogo, issues du village de Fakaha, sont bien plus que de simples peintures. Elles incarnent un héritage culturel riche et une expression artistique unique en Côte d'Ivoire.
Origines et techniques
À l'origine, les motifs qui ornent ces toiles étaient peints sur les murs des maisons pour les décorer. C'est dans les années 1940 que Soro Donisongui a commencé à les transposer sur des toiles de coton écru, utilisant des pigments naturels issus de plantes, de jus de mil ou d'écorce de sorgho. Les outils, simples et traditionnels, tels que couteaux, rondins de bois et cure-dents, ajoutent une dimension authentique à ces œuvres.
Motifs et symbolique
Les motifs, géométriques ou figuratifs, puisent leur inspiration dans la vie quotidienne, les croyances et les traditions sénoufo. Animaux, masques, scènes de chasse ou de rituels se mêlent dans une harmonie de couleurs et de formes, racontant des histoires et transmettant des messages ancestraux.
Un art reconnu
Les toiles de Korhogo ont acquis une renommée internationale, notamment grâce au mythe selon lequel elles auraient inspiré Pablo Picasso lors d'un voyage (imaginaire) dans la région. Cette légende, entretenue par les habitants de Fakaha, témoigne de la fierté et de l'attachement à cet art ancestral.
Un héritage vivant
Aujourd'hui, les artistes de Fakaha perpétuent cette tradition, peignant à même le sol dans des cases ouvertes, transmettant leur savoir-faire aux jeunes générations. Les toiles de Korhogo sont devenues un symbole de l'identité culturelle ivoirienne et une source de revenus importante pour la communauté locale.
Visiter Fakaha
Si vous voyagez en Côte d'Ivoire, ne manquez pas de visiter Fakaha pour découvrir l'univers fascinant des toiles de Korhogo. Vous pourrez observer les artistes au travail, échanger avec eux et acquérir des pièces uniques, empreintes d'histoire et de traditions.
Les toiles de Korhogo sont bien plus que de simples souvenirs, ce sont des témoignages d'un art vivant, enraciné dans la culture ivoirienne et ouvert sur le monde.
Page 155 de mon livre "Balades Ivoiriennes"
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